dimanche 15 mars 2009

9 - Récession? Ah ouin?

Je profite maintenant pour vous faire connaître un groupe de mes artistes préférés de tous les temps. C'est un des premiers groupes punk américain - les Dead Kennedys.
Je les aiment à cause de l'honnêteté et vérité des paroles de leurs chansons et des valeurs qu'ils défendent, toujours sur un angle politique et/ou social, bref, mordu comme je suis sur ces sujets-là, j'y résiste pas.

La chanson que je vous présente et la suivante. En cliquant sur le nom de la chanson, vous pourrez aussi l'entendre au fur et à mesure que vous lisez les paroles.


"At My Job"

If your machine might slip a gear
Push this button to help it clear
Your time card says your name's Joe
But we'll call you 6-3-0
[Chorus]
I'm working at my job
I'm so happy
More boring by the day
But they pay me
All that time spent going to school
Just to end up following rules
[Chorus]
Now it's time to take a break
Don't stray too far or you'll be late
Thank you for your service and a long career
Glad you gave us your best years
[Chorus]


Pourquoi cette chanson? Et bien regardez autour de vous. Que voyez-vous? Plein de belles choses qui, comme l'écran de votre ordi où vous lisez ceci, ont été fabriquées par des enfants thaïlandais, vietnamiens, ou de n'importe quel autre pays défavorisé du monde. Votre bel écran, qui a coûté quelques centaines de dollars dans un commun magasin d'informatique, a passé par les mains de dizaines d'adultes et enfants qui n'ont pas pu manger parce qu'ils travaillent illégalement sous un régime de pur et évident esclavage, en fesant 22 cents le jour. Voilà l'excuse, "les esclaves ne sont pas payés, donc ce n'est pas de l'esclavage", disent les grosses multi-nationales. Ça s'appele le Capitalisme. Mais maintenant, je divague.

J'ai même pas besoin d'aller aussi loin pour vous montrer mon point de vue. Pensez à vous, les gens que vous connaissez, les gens qui prennent le bus ou le métro pour aller faire sa journée. Bref, tout le monde qui n'a pas de business à eux. Vous avez écouté la chanson? Non? Putain, faites-le maintenant pis arrêtez de faire vos têtus en vous disant que ça doit être de la merde. Sinon, ça sera pas le fun, en plus. Bon, c'est fait? Merci :-)
Vous entendez le rythme méchanique? "Gaaauuuche, droite! Gauche, droite! Gauche, droite!"
Et oui, c'est nous, les petites marionnettes des compagnies, fesant, pour la grande majorité, des jobs qu'on haït pour un salaire de merde. Même si le salaire est bon, ça va pas rendre la job moins merdique et insignifiante. Avant, c'était différent. Maintenant, on passe 20 ans de nos vies, sinon plus, dans des écoles pour avoir PEUT-ÊTRE la chance d'avoir une meilleures job que les autres et d'avoir une vie un petit plus comfortable que si on ferait 8,50$/heure. Tout ce qui compte est le rouleau de papier de la dernière école où vous avez été.

Maintenant, avec la cette crise qui a frappé le monde entier, les compagnies se serrent la ceinture et on devient deux chiffres: Numéro d'employé et salaire.
Comme cette chanson le dit, dehors on s'appele Monique, Gabriel, Ahmad, Manuel, Maria; en dedans de la compagnie, on n'est que le numéro qu'on punche: 8452, 49932, 1676, 27044, 56236...

Moi? Je m'appele 2356.


On est pas les heures extra, notre dédication, notre dilligence et minutie, nos sueurs, nos douleurs musculaires, les soirs et fins de semaines qu'on a pas passé avec la famille.
Le salaire est un autre instrument de mesure pour les compagnies: "Combien il/elle me coûte et comment je peux m'en débarasser et trouver quelqu'un qui ferait la job pour moins?", "Ah, cette personne a de l'ancienneté! C'est bon, comme elle me coûte trop cher, je vais engager un petit nouveau qui travaillera pour moitié prix, le faire former par cette personne, et quand le petit nouveau sera formé, je vais m'en débarasser de l'autre". On est des marionnettes, vous dis-je.
La meilleure maintenant! J'ai entendu parler d'une chose que les compagnies font de plus en plus depuis quelques mois, en réponse à la crise, mais je n'y croyais pas au début. Avez-vous entendu parler des "congédiements préventifs"? Les compagnies envoient du monde à la maison, en leur retirant le pain de leur assiette, comme mesure de PRÉCAUTION!! C'est pas assez 60 millions clairs de profit en trois mois, ben non, faut que ça coûte moins chers et faire encore plus de cash! Le monde me répugne.

Pensez-y lundi prochain.

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